Cette installation a été conçue comme un projet éphémère qui doit trouver sa place dans un espace boisé. Le mot "infrarouge", qui renvoie au rayonnement électromagnétique émis par les corps chauds, lumière et chaleurs mesurables mais invisibles à l'œil nu, est ici figuré par deux dispositifs : la couverture de survie et les détecteurs de présence à infrarouges. Les couvertures et leurs faces très réfléchissantes or et argent offrent dans ce paysage d'éléments naturels un effet visuel percutant et singulier.

Fonctionnant comme un miroir capable de garder vers l'intérieur la chaleur émise par les corps, la couverture renvoie à l'idée du refuge, de l'abri et de la survie en milieu inhospitalier.

Quand une présence est enregistrée à l'intérieur de l'espace clos, les capteurs déclenchent une émission d'ondes sonores qui, parole ou musique réconfortantes, viennent accompagner les pas de celui qui pénètre.

L'installation est présentée ici sur un territoire du Haut-Var qui a manifesté ces dernières années sa solidarité avec les populations migrantes.